2003
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Adjima Thiombiano et al., « Conditions de la multiplication sexuée chez des Combretaceae du Burkina Faso », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2003.5338
Des observations de terrain ont montré que certaines espèces de Combretaceae régénèrent difficilement par voie sexuée. Pourtant ces espèces font l’objet d’une importante utilisation en pharmacopée et en énergie dans les pays sahéliens. La présente étude qui porte sur quatre espèces du genre Combretum (C. aculeatum, C. glutinosum, C. micranthum et C. nigricans) se base sur un constat de difficultés de régénération naturelle sur le terrain pour trouver des solutions à travers des expériences en laboratoire, en pépinière et au champ. Des études menées de 1997 à 1999 sur la régénération naturelle non assistée révèlent que certaines espèces présentent de forts taux de germination sur le terrain mais de faibles taux de survie d’une année à l’autre alors que d’autres ont un faible taux de germination sur le terrain et des taux de survie assez élevés. Le suivi régulier des plantules montre à cet effet que C. glutinosum possède un faible taux de germination mais un fort taux de survie. A l’opposé, C. aculeatum a un fort taux de germination marqué par un nombre important de plantules en début de chaque saison pluvieuse mais accuse une forte mortalité au cours du temps. Dans le souci de mieux comprendre le phénomène, nous avons également entrepris des travaux sur la conservation et la germination des fruits et des graines de ces espèces. Les résultats obtenus après deux années de conservation révèlent que les graines des 4 espèces ont un taux de germination supérieur à 50 %. D’une manière générale, les semences sont mieux conservées en chambre froide que dans les conditions ambiantes et les graines maintiennent mieux leur viabilité que les fruits. C. aculeatum et C. glutinosum sont plus aptes aux conditions de production en pépinière, la première étant la meilleure avec une hauteur plantable après 3 mois d’essai. Les résultats des essais de plantation obtenus après 3 années indiquent qu’il est possible d’utiliser les 4 espèces de Combretum pour des opérations de récupération des sites dégradés. Les taux de survie sont assez bons pour la plupart des espèces lorsque certaines mesures de protection et d’aménagement sont prises. En revanche, les semis directs effectués sur le terrain font ressortir des difficultés de germination des différentes espèces.