2004
Copyright PERSEE 2003-2024. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Gregory Agnello et al., « Mousses et lichens, bioindicateurs (s.l.) de l’état des zones humides : exemples de quatre sites protégés du département de L’Isère (France) », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2004.6386
Dans quatre zones humides protégées de l’Isère (marais et forêts alluviales), une étude des lichens corticoles et des bryophytes a été entreprise avec deux objectifs : (1) évaluer la diversité floristique (inventaires, corrélations avec les communautés de végétaux supérieurs), (2) mettre en place un suivi de la pollution atmosphérique diffuse (analyses des teneurs en Cl, N, P, Hg, Pb). La diversité cryptogamique diminue tandis que le taux d’espèces nitrophiles, surtout pour les lichens, augmente avec l’accroissement de l’anthropisation et de l’eutrophisation. La forte sensibilité aux modifications externes de ces cryptogames devrait permettre de les utiliser pour adapter les modes de gestion conservatoire et pour prévoir certaines altérations des écosystèmes non décelables facilement par l’observation des végétaux vasculaires. Malgré le faible nombre d’analyses effectuées, les résultats montrent un taux global de pollution faible dans ces sites, à l’exception d’une tendance à la contamination par le phosphore dans les sites en contexte agricole et par les composés azotés presque partout, à des degrés divers. Il s’avère nécessaire d’augmenter les mesures sur ces sites et de les étendre à d’autres sites du département pour développer un réseau de biosurveillance.