2004
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Daniel Imbert et al., « Traditional taro (colocasia esculenta) cultivation in the swamp forest of guadeloupe (f.w.i.) : impact on forest structure and plant biodiversity », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2004.6390
En Guadeloupe, le taro (Colocasia esculenta) est cultivé traditionellement dans la forêt marécageuse à Pterocarpus sous couvert partiel. L’impact de cette pratique agroforestière originale sur la structure, le sol et la flore de la forêt a été étudié dans la Baie du Grand Cul-de-sac Marin, au sein de la réserve MAB, dans des parcelles d’inventaire totalisant 4000 m2. Il s’avère que la culture du taro entraîne d’importantes modifications qualitatives et quantitatives de la végétation et, dans une moindre mesure, du sol. Dans les peuplements cultivés, la densité de tiges était réduite de 80 % et de nombreuses espèces herbacées opportunistes apparaissaient alors que plusieurs espèces sciaphiles du sous-bois, elles, disparaissaient. Cependant, ces perturbations étaient localisées à la frange amont de la forêt, et le couvert forestier semblait se reconstituer sans difficulté dans les peuplements anciennement cultivés. Nous croyons que, dans le cadre de la mise en place d’une stratégie de conservation de la forêt marécageuse à Pterocarpus et dans la mesure où des études complémentaires sur des espèces particulièrement menacées pourront être menées, ce type d’agroforesterie durable constitue un intéressant outil pour la mise en œuvre effective du concept de «zone tampon».