Edge effects on frugivorous and nectarivorous bat communities in a neotropical primary forest in French Guiana

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2006

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Marguerite Delaval et al., « Edge effects on frugivorous and nectarivorous bat communities in a neotropical primary forest in French Guiana », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2006.1329


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Résumé En Fr

The impact of a road crossing a continuous Guyana primary forest was studied through the analysis of qualitative and quantitative changes in a frugivorous and nectarivorous bat community at different distances from forest edge. Bats were captured along three 3-km forest transects perpendicular to the edge, and at the Nouragues Station located 150 km in the interior of the primary forest block, in an uninhabited area. Along the 3-km transects, we caught over seven times more individuals than in primary forest, this value decreasing according to the distance from the edge. Moreover, at the very edge, species richness was higher than along transects, probably due to exchanges between primary forest and the open habitats. On the contrary, diversity values at forest edges were lower than in primary forest, with a demographic explosion of a few opportunistic phyllostomid species such as Carollia perspicillata and Artibeus jamaicensis. Species restricted to degraded habitat like Glossophaga soricina and Artibeus cinereus were still present 3 km away from the edge, where the proportion of C. perspicillata was seven times higher than in primary forest at Nouragues. These changes in the community of bats have important consequences on seed and pollen dispersal. So edge effects may signifi cantly affect both faunal and fl oral assemblage. We conclude that changes in bat community occur up to at least 3 km from forest edge, i. e. at a greater distance than that found for all other vertebrates previously studied. By their implications our results should be considered in habitat and species conservation management plans.

Effets de lisière sur les peuplements de chauves-souris frugivores et nectarivores de forêt primaire néotropicale en Guyane française. — Afin d’étudier l’impact d’une route traversant une forêt primaire guyanaise continue, nous avons étudié les changements quantitatifs et qualitatifs du peuplement de chiroptères frugivores et nectarivores à différentes distances de la lisière. Les captures ont été effectuées le long de trois transects de 3 km chacun, partant de la lisière vers l’intérieur du bloc forestier ainsi qu’à la Station des Nouragues, située 150 km dans l’intérieur du bloc forestier, dans une zone intacte inhabitée. En lisière nous avons capturé sept fois plus d’individus qu’en forêt primaire, le nombre de captures diminuant au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la lisière. De plus, les bordures révèlent une plus grande richesse spécifique que le long des transects, sans doute à cause de l’échange de chauves-souris entre forêt primaire et milieu ouvert. En revanche la diversité spécifique sur les 3 km de profondeur de lisière est plus faible qu’en forêt primaire témoin, avec une explosion démographique de quelques frugivores opportunistes comme Carollia perspicillata et Artibeus jamaicensis. A 3 km de la lisière, des espèces inféodées aux milieux ouverts comme Glossophaga soricina et Artibeus cinereus sont encore présentes, et la proportion de C. perspicillata y est sept fois plus grande qu’en forêt primaire des Nouragues. Ces changements dans la communauté de chiroptères ont des conséquences sur la pollinisation et sur la dispersion des graines. La lisière affecte donc les communautés animales et végétales. Nous concluons que les changements dans les communautés de chauves-souris ont lieu au moins jusqu’à 3 km des lisières, ce qui est plus important que ce qui avait été estimé jusqu’alors pour d’autres vertébrés. Ces résultats devraient être pris en compte par les gestionnaires de l’environnement et de la conservation des espèces.

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