Energy-dependent plasticity of Grey Mouse Lemur social systems: lessons from field and captive studies

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2007

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Fabien Génin, « Energy-dependent plasticity of Grey Mouse Lemur social systems: lessons from field and captive studies », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2007.1362


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Résumé En Fr

Energy management triggers many life history traits. Due to sex-specific differences in reproductive investment, spatio-temporal distribution of food has been suggested to infl uence social organization and mating systems. Within primates, this hypothesis has rarely been tested in Malagasy lemurs. This study reviews the relationships between energy saving strategies and social systems in the nocturnal mouse lemur Microcebus murinus. Comparing data from fi eld and captive studies, I propose an integrative hypothesis of energy-dependent plasticity in mouse lemur social systems. Short photoperiod-induced fattening is observed in captive animals of both sexes. In contrast, fattening observed in the fi eld in the early dry season occurs in most females but only in some rare males. Fat reserves are used during periods of decreased activity, food shortage, and torpor bouts have been interpreted as facultative hibernation. I suggest that most males are excluded from female population nuclei and/or local resources, explaining male dispersal during the dry season, and the lack of fattening observed in most wild males. The model of Local Resource Enhancement may explain the bias in natal sex ratio observed in captivity, according to the size of female groups. The spatial distribution and abundance of resource trees fi ts with the size of matrilines revealed by sleeping associations. Young erratic males flock into female population nuclei in the late dry season, taking advantage of female inactivity. Therefore, seasonal fattening may be used by females to prepare for hibernation and by males to prepare for mating. Light males seem to use an opportunistic mating tactic resulting in scramble promiscuity. In captivity and probably in a few resident males, fat reserves may allow mate guarding and dominance resulting in polygyny. M. murinus appears particularly plastic in response to both seasonal and unpredictable changes in food availability, controlling group size, operational sex ratio, population dynamics and alternative mating tactics.

Plasticité énergie-dépendante des systèmes sociaux chez le Microcèbe gris : ce que nous apprennent les travaux en captivité et dans la nature. — La gestion de l’énergie contrôle de nombreux traits d’histoire de vie. Du fait des différences entre l’investissement reproducteur des deux sexes, la distribution spatiale et temporelle des ressources alimentaires est réputée infl uencer l’organisation sociale et les systèmes d’appariement. Parmi les Primates, cette hypothèse a rarement été testée chez les Lémuriens de Madagascar. Ce travail de synthèse s’intéresse aux relations entre stratégies d’économie d’énergie et systèmes sociaux chez un petit Lémurien nocturne, le Microcèbe gris, Microcebus murinus. En comparant les travaux effectués en captivité et les études portant sur des populations sauvages, je propose une hypothèse intégrative reposant sur une plasticité énergie-dépendante des systèmes sociaux de cette espèce. En captivité, un engraissement saisonnier entraîné par les photopériodes courtes est observé chez les animaux des deux sexes. En revanche l’engraissement caractéristique de la fi n de la saison des pluies n’est observé, dans la nature, que chez la plupart des femelles et quelques rares mâles. Les réserves de graisse permettent une diminution de l’activité quand la disponibilité alimentaire diminue, et les périodes d’hypothermie ont été interprétées comme une hibernation facultative. Je suggère en outre que la plupart des mâles sont en fait exclus des noyaux de population femelles et/ ou des ressources locales, ce qui expliquerait la dispersion des jeunes mâles qui survient au début de la saison sèche et l’absence d’engraissement observée chez la plupart des mâles sauvages. Le modèle du «Local Resource Enhancement » pourrait quant à lui expliquer les biais de sex-ratio à la naissance observés en captivité, en fonction de la taille des groupes de femelles. Ainsi la taille des groupes de femelles apparentées, révélée par les associations dans les gîtes diurnes, correspondrait à la distribution spatiale et à l’abondance des arbres-ressources. A la fi n de la saison sèche, profi tant de l’inactivité des femelles, de nombreux mâles juvéniles erratiques affl uent dans les noyaux de population des femelles. Ainsi l’engraissement saisonnier pourrait permettre aux femelles de se préparer à l’hibernation, alors qu’il permettrait aux mâles de se préparer à la période des accouplements. Les mâles les plus maigres semblent utiliser une tactique d’appariement opportuniste qui se traduit par une promiscuité. En captivité et probablement chez quelques rares mâles résidents, les réserves de graisse permettent la dominance entre mâles et le gardiennage des femelles qui se traduit en polygynie. M. murinus apparaît comme particulièrement plastique, en réponse à des changements à la fois saisonniers et imprévisibles de la disponibilité alimentaire, contrôlant à la fois la taille des groupes, le sex ratio opérationnel, la dynamique des populations et les tactiques alternatives d’appariement.

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