The remarkably low leaf-selectivity prior to oviposition in the moth-pest Cameraria ohridella is not unique to this species within the genus Cameraria

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2009

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Jean Béguinot, « The remarkably low leaf-selectivity prior to oviposition in the moth-pest Cameraria ohridella is not unique to this species within the genus Cameraria », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2009.1496


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Résumé En Fr

Summary. — Cameraria ohridella, a recent leaf-mining invader of the horse-chestnut tree Aesculus hippocastanum, likely persists as a strong pest with unusually high levels of incidence. For example, among Cameraria moths, C. ohridella ordinarily features more than hundred times denser upon Aesculus leaflets than C. gr. guttifinitella is upon leaves of Quercus emoryi. There is general agreement to consider that the singular success of C. ohridella in mining Aesculus leaves mainly results from deficient top-down control, especially extremely low level of parasitoids efficiency. Another remarkable aspect of C. ohridella outbreaks however is the very high level of leaves acceptance (low selectivity) of females prior to egg-laying, which may often rise up near to 100 %. Would this low bottom-up control also feature (or not) as a specificity of this species within the genus Cameraria ? Using an appropriate indirect method, it is shown that the proportions of “ acceptable” leaves by ovipositing females are substantially similar (and high) in both Cameraria species (96 % and 78 % for Cameraria ohridella and C. gr. guttifinitella respectively), in spite of the dramatically different proportions of “ accepted” (= actually oviposited) leaves (89 % and 2 % respectively). In turn, this would contribute to make still more relevant the currently oriented focus upon top-down regulation as one of the major lever for a better control of Cameraria ohridella.

. — La remarquable sélectivité de feuille avant la ponte chez le papillon Cameraria ohridella n’est pas propre à cette espèce dans le genre Cameraria. — Cameraria ohridella, microlépidoptère dont les chenilles minent les feuilles du Marronnier Aesculus hippocastanum, se révèle un envahisseur persistant et tenace depuis son apparition en Europe, il y a une trentaine d’années. Ses niveaux d’incidence, ordinairement très élevés, contrastent avec ceux, bien plus modérés, rencontrés chez d’autres espèces du genre Cameraria. Ainsi, par exemple, C. gr. guttifinitella est cité avec une incidence plus faible de près de deux ordres de grandeurs sur les feuilles de son hôte, Quercus emoryi aux Etats-Unis. La performance numérique exceptionnelle de C. ohridella est généralement attribuée principalement à une remarquable déficience de régulation des populations par les parasitoïdes, lesquels d’ordinaire n’affectent guère plus de quelques pour cent des populations de C. ohridella. Ceci étant, un autre aspect remarquable chez C. ohridella est la très faible sélectivité dont font montre les femelles pondeuses parmi les feuilles de Marronnier qui s’offrent comme support de ponte ; la proportion de feuilles acceptées étant souvent voisine des 100 %. Cette faible sélectivité est évidemment de nature à apporter une contribution supplémentaire au succès numérique de C. ohridella. Cette faible sélectivité pour les supports de ponte est-elle également une caractéristique distinctive de l’espèce au sein du genre Cameraria ? Ou bien au contraire, d’autres espèces du genre, telle C. gr. guttifinitella, présentent-elles aussi des exigences sélectives faibles vis-à-vis de leur support de ponte ? L’estimation du degré de sélectivité (“ ratio d’acceptabilité des feuilles α”) n’étant, en général, pratiquement pas réalisable à partir des données brutes de terrain, on fait par conséquent usage ici d’une méthode d’inférence indirecte du ratio d’acceptabilité (résumée en Annexe). On montre alors que les proportions de feuilles (respectivement de Aesculus et Quercus) que C. ohridella et C. gr. guttifinitella considèrent comme potentiellement acceptables sont relativement voisines et élevées (96 % et 78 %) alors que les incidences (proportions de feuilles effectivement acceptées c’est-à-dire minées) diffèrent, comme on l’a dit, de près de deux ordres de grandeur (89 % et 2 % respectivement) entre les deux espèces de Cameraria. Un faible niveau de sélectivité parmi les feuilles, sites potentiels de ponte, ne semble donc pas spécifique à l’espèce C. ohridella. Ce résultat ne fait dès lors que renforcer le bien-fondé des études visant à restaurer le niveau de régulation des populations envahissantes de C. ohridella par une meilleure efficience de la prédation, notamment via parasitoïdes.

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