2012
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Stéphane Baret et al., « Une méthodologie concertée pour la sauvegarde des plantes menacées de l’île de la Réunion », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2012.1668
Les connaissances relatives à la biologie et à l’écologie des espèces, ou plus précisément aux méthodes de récolte, multiplication et plantation, ainsi qu’aux menaces qui pèsent sur ces espèces sont souvent méconnues. À La Réunion (océan Indien), la population, les associations ou encore les acteurs locaux de la conservation, ont depuis de nombreuses décennies initié des actions de sauvegarde des espèces menacées. Il est toutefois nécessaire de proposer une méthodologie cohérente, basée sur le principe de précaution, de manière à favoriser la multiplication et la plantation d’espèces indigènes menacées et qui survivent sur le long terme. Les auteurs proposent une méthodologie structurée en 4 axes : (1) favoriser les plantations in situ dans le milieu naturel ou semi-naturel après restauration, (2) créer ou conforter des collections ex situ d’espèces menacées, (3) planter les espèces indigènes à l’occasion de travaux d’aménagement ou d’intérêt public, ainsi que (4) dans les jardins publics, les écoles et chez les particuliers. La méthodologie proposée tient compte des capacités de dispersion des espèces, de leur niveau de rareté dans le milieu naturel ou encore de l’état des connaissances et du rôle des différents partenaires. La mise en place d’un outil permettant d’établir une traçabilité précise des diaspores pour chacune des étapes est proposée ; il devra être homogène et utilisé par l’ensemble des acteurs. Au-delà de la méthodologie proposée, il est prudent et important de l’affiner dans certains cas, notamment en fonction de l’extrême rareté de certaines espèces ou encore de la variabilité génétique d’autres. Enfin, nous insistons sur l’importance de mettre en place un suivi des différentes actions entreprises, de manière à s’assurer de l’efficacité des actions ou de les ajuster, si nécessaire. Les auteurs soulignent l’intérêt de cette méthodologie pour l’ensemble des collectivités d’outre-mer.