2014
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Jean Béguinot, « Would clutch size decrease with higher local-density of mothers and/or lower quality of the host in leaf-mining moths? A case study with three common lepidopteran leaf-miners », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2014.1750
La taille de la ponte décroît-elle avec une plus forte densité locale des mères et/ou une plus faible qualité de l’hôte chez les lépidoptères mineurs de feuilles ? Le cas de trois espèces communes. Chez les insectes herbivores à développement larvaire sessile (tels que les insectes mineurs ou cécidogènes de la feuille-hôte), le contrôle de la taille de ponte élémentaire permet aux mères de viser à un approvisionnement optimal pour les futures larves. La taille de ponte élémentaire peut ainsi constituer une réponse adaptative aussi bien (i) au niveau moyen de qualité des feuilles de l’hôte, destinées à la consommation des larves, que (ii) à la densité locale des mères, de sorte à éviter ou au moins limiter la compétition entre larves exploitant une même feuille-hôte. Cependant, un tel contrôle de la taille de ponte suppose évidemment que les mères pondeuses soient en capacité préalable de reconnaître le niveau moyen de qualité foliaire de l’individu hôte et/ ou d’apprécier approximativement la densité des mères dans leur voisinage et d’être en outre motivées à tenir compte de ces paramètres. Cette hypothétique aptitude des mères à adapter la taille de ponte en fonction des facteurs précités mérite donc d’être testée au sein de la guilde des insectes fonceurs de mines ou inducteurs de galles foliaires. Considérant ici trois espèces communes de micro-lépidoptères formant des mines foliaires, on montre que la taille de ponte élémentaire demeure substantiellement indépendante aussi bien de la qualité moyenne des feuilles-hôtes (appréciée au moyen de l’estimation de la proportion ‘α’ de feuilles potentiellement acceptables par les mères) que de la densité des mères (appréciée indirectement au moyen de la densité ‘μ’ de visites probatoires reçues par feuille). Pour ces trois espèces au moins, les précautions maternelles apparaissent donc se limiter au choix de l’espèce-hôte puis à la sélection des feuilles considérées acceptables pour ponte, au sein de l’individu-hôte, sans que la taille de ponte soit elle-même un levier adaptatif.