Écologie trophique du Chacal doré dans le Parc National du Djurdjura (Kabylie, Algérie)

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2014

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Mansour Amroun et al., « Écologie trophique du Chacal doré dans le Parc National du Djurdjura (Kabylie, Algérie) », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2014.1753


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Résumé En Fr

Trophic ecology of the Golden Jackal in Djurdjura National Park (Kabylie, Algeria) Since the rediscovery of the African Wolf, a certain level of uncertainty surrounds the ecological status of the golden Jackal in northern Africa. We characterized the trophic spectrum of the ‘Golden Jackal’ phenotype (distinct from the ‘African Wolf’ phenotype) and its possible seasonal variations in relation with availability of resources (waste included) in the Djurdjura National Park (DNP), northern Algeria. The analysis of 360 faeces collected over one year shows that 91 % of the items consumed by the Golden Jackal belong to five categories : mammals (27 %), non-energetic plants (20 %), energetic plants (19 %), arthropods (16 %) and waste (10 %). Our results confirm that the Golden Jackal is a generalist and opportunistic predator, with mammals representing the principal energy source. The Golden Jackal in PND shows an original predilection for the mammalian preys of medium size (Wild Boar –– the main contributor in terms of biomass –– Barbary Macaque and Sheep). This illustrates its potential for maximizing net energy gain (hunting cost vs. biomass supply) thanks to its capacity to reach larger preys. The high indices of trophic diversity observed throughout the year suggest dietary habits following levels of resource availability rather than strict seasonal “ specializations”. The existence of peaks of consumption of Wild Boars and Barbary Macaques outside ‘ critical’ seasons (spring and winter) together with the weak probability to feed on carcasses (absence of local hunting activities) support the hypothesis of an active hunting of these preys by the Golden Jackal. However, this would imply a behaviour of co-operative hunting seldom observed in Maghreb. The high representation of plants in the trophic spectrum of the Golden Jackal confirms that the diet of the Carnivores from the Mediterranean areas generally includes more vegetable material than in northern latitudes. Waste (as well as livestock and poultry) is a weak contributor to the diet of the Golden Jackal. This is potentially linked to the quality of the habitat and to the important availability of food items in the DNP.

Depuis la redécouverte du Loup africain, une incertitude entoure le statut écologique du Chacal doré en Afrique du Nord. Nous avons souhaité caractériser le spectre trophique du phénotype ‘Chacal doré’ (distinct du phénotype ‘Loup africain’) ainsi que ses éventuelles variations saisonnières en rapport avec la disponibilité des ressources dans le Parc National du Djurdjura (PND), en Algérie du nord. L’analyse de 360 fèces récoltées sur une année montre que 91 % des items consommés par le Chacal doré appartiennent à cinq catégories : les mammifères (27 %), les plantes non énergétiques (20 %), les plantes énergétiques (19 %), les arthropodes (16 %) et les déchets (10 %). Nos résultats confirment le comportement de prédateur généraliste et opportuniste du Chacal doré, les mammifères représentant la principale source énergétique. Le Chacal doré présente dans le PND une prédilection originale pour les proies mammaliennes de tailles moyennes (Sanglier –– principal contributeur en termes de biomasse –– Magot et Mouton). Ceci illustre son potentiel de maximisation du gain d’énergie net (coût de la chasse vs. apport en biomasse) grâce à sa capacité d’accéder à des proies plus grosses. Les indices de diversité trophique élevés observés tout au long de l’année suggèrent des tendances alimentaires suivant la disponibilité des ressources plutôt que des «spécialisations» saisonnières strictes. L’existence de pics de consommation du Sanglier et du Magot hors des saisons «critiques» (printemps et hiver) ainsi que la probabilité faible de trouver des carcasses (absence de chasse villageoise) soutiennent l’hypothèse d’une chasse active de ces proies par le Chacal doré. Ceci implique toutefois un comportement de chasse coopérative rarement observé au Maghreb. La forte représentation des plantes observée dans le spectre trophique du Chacal doré confirme que le régime alimentaire des Carnivores dans les régions méditerranéennes inclut généralement plus de matériel végétal que dans les latitudes septentrionales. Les déchets ménagers (ainsi que le bétail et la volaille) sont de faibles contributeurs au régime alimentaire du Chacal doré. Ceci est potentiellement lié à la qualité de l’habitat et à la disponibilité importante des items alimentaires dans le PND.

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