Résilience de la flore indigène après éradication des griffes de sorcière (Carpobrotus spp.) sur une île méditerranéenne

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2015

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Elise Krebs et al., « Résilience de la flore indigène après éradication des griffes de sorcière (Carpobrotus spp.) sur une île méditerranéenne », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2015.1816


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Résumé En Fr

Resilience of the native flora on a Mediterranean island after eradication of ice plant (Carpobrotus sp.). — Species invasions are considered as a major threat relative to native species, especially for island systems. Eradication programs of invasive species are an alternative for the preservation of island's native biodiversity. In this context, the managers of the Port-Cros national Park have implemented in 2010 a 2 ha manual control program of ice plant (Carpobrotus sp., Aizoaceae), invasive in the Mediterranean basin and, particularly, on the island of Bagaud (Var, France). Temporal changes of plant communities (i. e. species richness and plant cover) were analysed in permanent plots (100 m² and 16 m²) before (2010-2011) and after (2013-2014) Carpobrotus sp. eradication. These plant communities were also compared with native reference plant communities of this island. Species richness and plant cover of native flora significantly increased in 2013 due to the germination of native plants seed bank. On coastal sites, the recovery of native flora is faster and matches with the halo-resistant reference plant community. On inland sites, the recovery of native flora includes low matorral and halonitrophilous species. Invasive species control must include monitoring through time of native plant species to find out whether recovery is transient or long lasting in the context of degraded ecosystems restoration or threatened species conservation.

Les invasions d’espèces étant considérées comme une menace majeure vis-à-vis des espèces indigènes, particulièrement pour les systèmes insulaires, les programmes d’éradication des espèces invasives constituent une des alternatives pour la préservation de la biodiversité. Dans ce contexte, les gestionnaires du Parc national de Port-Cros (PNPC) ont lancé en 2010, un programme de contrôle manuel sur 2 ha des Griffes de sorcière (Carpobrotus sp. Aizoaceae), plantes invasives dans le bassin méditerranéen et, particulièrement, sur l’île de Bagaud (Var, France). Les changements temporels des communautés végétales (i. e., richesse spécifique et recouvrement végétal) ont été analysés au sein de placettes permanentes (100 m² et 16 m² ) avant (2010-2011) et après éradication (2013-2014) de Carpobrotus sp. Ces communautés en cours de restauration sont également comparées à des communautés végétales indigènes de l’île, qualifiées de référence. La richesse spécifique et le recouvrement végétal de la flore indigène augmentent considérablement à partir de 2013 du fait de la germination de la banque de graines des plantes indigènes. En zone littorale, la reprise de la flore indigène, comprenant des communautés halo-résistantes, semble plus rapide que dans l’intérieur de l’île, comprenant à la fois des espèces de matorral bas et halonitrophiles. Les opérations de contrôle doivent inclure un suivi temporel des réponses des plantes indigènes pour savoir si la reprise est transitoire ou durable dans le cadre de la restauration d’écosystèmes dégradés ou de la conservation d’espèces menacées.

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