Éradications simultanées du rat noir (Rattus rattus) et des griffes de sorcière (Carpobrotus spp.) sur l’île de Bagaud (parc national de Port-Cros, Provence, France) : résultats préliminaires des conséquences sur les communautés d’arthropodes

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2015

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Julie Braschi et al., « Éradications simultanées du rat noir (Rattus rattus) et des griffes de sorcière (Carpobrotus spp.) sur l’île de Bagaud (parc national de Port-Cros, Provence, France) : résultats préliminaires des conséquences sur les communautés d’arthropodes », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2015.1817


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Résumé En Fr

Simultaneous eradications of Black Rat (Rattus rattus) and Ice plants (Carpobrotus spp.) on Bagaud Island (Port-Cros National Park, Provence, France) : preliminary results on their impacts on Athropods communities. — Biological invasions are recognized as one of the major threats to island biodiversity conservation, and numerous studies have been conducted around the world to restore the biodiversity of islands submitted to invasive species impacts. However, few scientific post-eradication studies were piloted notably for the biodiversity assessment of Arthropod communities. Bagaud Island is an integral reserve of the Port-Cros National Park (PNPC), located in the îles d’Hyères Archipelago (Var, France). In the last centuries, it has undergone two major anthropogenic disturbances : the invasion of the Black Rat (Rattus rattus) and the Ice plants (Carpobrotus spp.), two alien taxa known for their particularly negative effects on the flora and fauna of the Mediterranean island ecosystems, including Arthropods. PNPC has launched a ten-year program of ecological restoration that involves the eradication of these two invasive taxa. The Arthropod communities of the island have been analysed in their initial state in spring 2011, eradications were conducted between September 2011 and January 2013, and the first post-eradication campaign began in spring 2013. The ground fauna was sampled using four transects of Barber traps distributed in different ecological contexts of the island. This first post-eradication study reveals an increase in the abundance of arthropods trapped between 2011 (4868 individuals in 74 traps) and 2013 (6892, n = 60). The average number of trapped Arthropods was significantly higher in areas where Carpobrotus spp. have been eradicated, but declined in the bush area that housed a high density of R. rattus. The communities of decomposers explode, in contrast to predator populations. However, the global specific richness remains stable (220 morphospecies in 2011, 216 in 2013). Scientific monitoring by the PNC must be continued to better determine the direct and indirect long-term impacts of these eradications upon the structure and the functioning of the Arthropods communities of the Bagaud Island.

Les invasions biologiques sont reconnues comme l’une des principales menaces pour la conservation de la biodiversité, et de nombreux travaux ont été conduits à travers la planète pour restaurer la biodiversité insulaire par des programmes d’éradication d’espèces invasives. Cependant, peu d’études scientifiques post-éradication ont été conduites notamment pour l’évaluation de la biodiversité des communautés d’Arthropodes. L’île de Bagaud, située dans l’archipel des îles d’Hyères (Var, France), est une réserve intégrale du Parc national de Port-Cros (PNPC) qui a notamment été soumise à deux perturbations majeures d’origine anthropique au cours des derniers siècles : l’invasion du Rat noir (Rattus rattus) et celle des Griffes de sorcière (Carpobrotus spp.). Ces espèces allochtones engendrent des effets particulièrement néfastes sur la flore et la faune des écosystèmes insulaires méditerranéens, notamment sur les Arthropodes. Le PNPC a ainsi lancé un programme décennal de restauration écologique qui implique l’éradication de ces deux taxons invasifs. La communauté des Arthropodes de l’île a fait l’objet d’un état initial au printemps 2011, les éradications ont été effectuées entre septembre 2011 et janvier 2013, et la première campagne d’échantillonnage post-éradication a été réalisée au printemps 2013. L’échantillonnage de la faune épigée a été réalisé au moyen de quatre transects fixes de pièges Barber répartis dans différents milieux écologiques de l’île. Cette première étude post-éradication révèle une augmentation de l’abondance des Arthropodes piégés entre 2011 (4868 individus dans 74 pièges) et 2013 (6892, n = 60). Les effectifs moyens par piège augmentent significativement dans les zones où les Carpobrotus spp. ont été arrachés, mais chutent dans la zone de maquis qui abritait une forte densité de R. rattus. La richesse spécifique reste globalement stable (220 morpho-espèces en 2011, 216 en 2013), cependant les communautés de décomposeurs explosent a contrario des populations de prédateurs. Les suivis doivent être poursuivis afin de mieux déterminer les impacts directs et indirects à long terme de ces éradications s’exerçant sur la biodiversité des communautés d’Arthropodes de l’île.

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