2017
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Cengiz Yildirim et al., « Nitrogen and phosphorus resorption in some sympatric plant species in the North of Turkey », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2017.1871
Résorption de l’azote et du phosphore chez quelques espèces végétales dans le nord de la Turquie. Les concentrations foliaires de nutriments (N et P) en été et en automne, ainsi que l’efficience (RE) et la proficience (RP) de la résorption foliaire, ont été étudiées dans le nord de la Turquie chez quelques espèces végétales décidues sympatriques sur sols à faible teneur en phosphore. Les NRE et PRE trouvées sur les espèces étudiées se situaient dans les éventails de valeurs rapportés par d’autres études. Les concentrations en N et P les plus fortes, rapportées tant à la masse qu’à la surface, ont été observées chez Acer hyrcanum subsp. sphaerocaryum. Les plus fortes NRE ont également été trouvées chez Acer hyrcanum subsp. sphaerocaryum alors que les plus grandes PRE ont été décelées chez Sorbus umbellata var. umbellata. Toutefois la tendance inverse est apparue quand, pour ces deux espèces, la correction MLCF a été appliquée. L’espèce la plus N-et P-proficiente était Cerasus mahaleb en raison des plus faibles concentrations en N et P trouvées dans les feuilles sénescentes. Cependant, l’espèce la plus N-proficiente était S. umbellata var. umbellata pour ce qui concerne la NRP basée sur la masse. Les rapports N/P des feuilles vertes des espèces étudiées s’étalaient entre 22,95 et 35,25 sur la zone d’étude, ce qui indiquait une limitation en P au niveau local. Chez toutes les espèces, les rapports N/P sont apparus s’accroître durant la sénescence et, au niveau de la plante, le statut de N et P n’était pas strictement contrôlé par les concentrations en N et P des feuilles, vertes et sénescentes ; toutes les espèces ont montré une résorption complète en fonction de valeurs-seuils. Nos résultats impliquent que la PRE joue un rôle plus important dans la conservation du P que la NRE dans celle de N. Ainsi, dans notre zone d’étude, les deux espèces A. hyrcanum subsp. sphaerocaryum avec sa plus forte PRE (basée tant sur la masse que sur la surface) et C. mahaleb qui est l’espèce la plus P-proficiente, ont de meilleurs avantages compétitifs que les autres espèces à utiliser efficacement P dans les sols qui en sont pauvres.