2017
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Mohamed Mebarki et al., « Environmental factors influencing the composition and distribution of mayfly larvae in northern Algerian Wadis (regional scale) », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2017.1893
Facteurs environnementaux influençant la composition et la distribution des larves d’éphémères dans les oueds nord-algériens (échelle régionale). Les relations entre la distribution des Éphéméroptères et les conditions de leurs habitats ont été étudiées dans 87 stations, dans les oueds du Nord de l’Algérie, en confrontant 17 variables environnementales et 27 espèces recensées (présence/absence). L’objectif de ce travail est (1) d’identifier les variables environnementales qui conditionnent la répartition des Éphéméroptères à l’échelle régionale ; (2) de définir leurs préférences écologiques le long de gradients environnementaux, en utilisant des outils statistiques récemment développés comme l’analyse Outlying Mean Index (OMI) et (3) de décrire les assemblages d’espèces qui se produisent dans des habitats similaires. La richesse spécifique est élevée (>10), au printemps, dans les rivières de montagne (Atlas blidéen, Djurdjura) entre 300 et 600m d’altitude. La minéralisation des eaux et l’altitude sont les deux principaux paramètres qui affectent l’abondance spatio-temporelle des Éphéméroptères. À un degré moindre, les précipitations, la granulométrie des substrats, la pollution organique et l’ombrage expliquent également leur distribution. Cependant l’oxygène dissous, le pH et les facteurs hydrauliques (vitesse du courant, profondeur) semblent être secondaires. Baetis rhodani, Caenis luctuosa, Ecdyonurus rothschildi et Baetis pavidus sont les plus tolérantes vis-à-vis des variables considérées. La niche écologique la plus étroite appartient à Rhithrogena sp. (RTol = 0,39). Comme pour Habrophlebia gr. fusca et Alainites sp., elle est liée aux stations d’altitude. Cheleocloeon dimorphicum, Choroterpes (Ch.) atlas et Procloeon gr. bifidum occupent les eaux plus chaudes et Cloeon gr. simile semble tolérer les eaux à conductivité élevée. Enfin, Caenis pusilla, Acentrella sinaica et Ecdyonurus rothschildi, en dépit de leur faible marginalité, préfèreraient les sites ombragés, à substrat grossier et peu pollués.