2006
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Sacha Raoult et al., « Le bioterrorisme : la peur bon marché », Revue des Sciences Sociales (documents), ID : 10.3406/revss.2006.1806
Depuis 2001, le monde a découvert que certains États et des groupes terroristes continuaient à développer des armes biologiques. Les attentats au charbon aux États-Unis ont déclenché une vague d’envoi de poudres anodines dans le monde, dont le coût social a été disproportionné. La couverture médiatique intense et l’application extrême du principe de précaution ont montré que, sans armes, des farceurs et des terroristes pouvaient perturber gravement le fonctionnement de nos sociétés. La criminalisation des farces avouées pose le problème des libertés dans un climat de peur et de surchauffe médiatique. Le risque relatif de mort par bioterrorisme, sauf hypothèse d’une stratégie nationale planifiée, et en dehors du cas de la variole, reste imprévisible, mais apparaît faible. L’ensemble a montré une impréparation et une fragilité de nos sociétés face à ces menaces nouvelles.