2007
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Maryse Simon, « Le risque d'être brûlée vive. Peut-on échapper à une condamnation de sorcellerie dans l'Europe des XVIe-XVIIe siècles ? », Revue des Sciences Sociales (documents), ID : 10.3406/revss.2007.1684
Maryse Simon Le risque d’être brûlée vive. Peuton échapper à une condamnation de sorcellerie dans l’Europe des XVIe-XVIIe siècles ? Dans une Europe du XVIe et du XVIIe siècles déchirée par les guerres de religion, la menace des sorcières est perçue comme bien réelle et le crime de sorcellerie, crime le plus abominable, nécessite un dispositif particulier : la chasse aux sorcières qui a déferlé sur l’ensemble de l’Europe a fait des dizaines de milliers de victimes. Mais quels sont les risques de se voir condamner quand l’accusation de sorcellerie frappe un villageois ? La procédure judicaire héritée de l’Inquisition en vigueur dans les tribunaux laïques utilise la torture, la question extraordi- naire, pour faire avouer les accusés. La justice exerce également une telle pression psychologique sur ces accusés qu’il est très difficile de ne pas confesser une relation avec le diable. Le meilleur moyen d’échapper aux rouages de cette justice implacable est encore d’éviter le procès en bénéficiant de protection au niveau local ou plus large. Mais le déroulement d’un procès de sorcellerie conduit généralement au bûcher.