1983
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Marie-Claire Pasquier, « A propos de Gertrude Stein : la traduction rêvée », Revue Française d'Études Américaines, ID : 10.3406/rfea.1983.1149
Traduire un texte de Gertrude Stein, ce n'est pas forcément traduire un sens, car ce sens est fait pour échapper, c'est plutôt reproduire un effet. Gertrude Stein elle-même donne l'exemple de la contamination entre deux langues, qui installe dans une langue les effets d'une autre langue et fonctionne comme une traduction invisible à l'intérieur même du texte. Qu'en est-il du statut ambigu du nom propre, qui n'appartient ni à une langue ni à l'autre ? Gertrude Stein pose aussi le problème de la voix dans l'écriture : comment traduire une voix ? Traduire peut vouloir dire accepter de ne pas comprendre. Se contenter de ne pas faire écran. Traduire, ou le rêve de la communication amoureuse.