1990
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Gayle Wurst, « « I’ve boarded the train there’s no getting off » : the Body as Metaphor in the Poetry of Sylvia Plath », Revue Française d'Études Américaines, ID : 10.3406/rfea.1990.1390
Dans toute l'œuvre de Sylvia Plath, l'expérience du corps est intimement liée à celle du langage. Dans l'écriture éminemment reflexive de ses débuts, le « moi » accède à la conscience de soi comme sujet condamné, pris dans une relation négative en corps comme en langage où se forment ses pensées. Cette double restriction s'exprime comme un enfermement insupportable dans le langage et le corps. L'œuvre de Plath, à mesure qu'elle se développe, tente de briser le silence, la stérilité et la « stase » auxquels Plath se sentait « destinée ». Son œuvre tardive défie les catégories et tous les tabous littéraires dans une poésie du devenir hautement métaphorique qui ne cesse de contester les limites du langage et du corps et jusqu'au concept de l'identité.