1988
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Patrick-André Salin, « Épargne,investissement et fiscalité », Revue française d'économie, ID : 10.3406/rfeco.1988.1166
Parmi les différentes mesures fiscales généralement préconisées pour stimuler l'investissement — des diminutions d'impôts sur l'investissement ou sur l'épargne ou des aides fiscales à l'investissement — le présent article explique pourquoi il faut éviter les aides à l'investissement et donner la préférence aux mesures relatives à l'impôt sur le revenu ou aux impôts sur le capital plutôt qu'a l'impôt sur le bénéfice des sociétés. En effet, l'impôt sur le revenu introduit des distorsions entre la consommation (qui est favorisée) et l'épargne, les impôts sur le capital introduisent des distorsions entre différentes formes de capital et l'impôt sur les souetes introduit, pour sa part, des distorsions entre différentes formes d'entreprises et entre les fonds propres et les fonds empruntés. Par ailleurs, tous ces impôts entraînent, à des titres divers, une diminution de l'éparne. Si toutes les distorsions sont fâcheuses, il n'en reste pas moins que la diminution de la discrimination dont l'épargne est l'objet, par l'intermédiaire de l'impôt sur le revenu ou les impôts sur le capital, est la plus apte à accroître le niveau de l'épargne et de l'investissement. Quant aux aides à l'investissement, elles sont peu utiles s'il n'existe pas une épargne correspondante et elles sont nécessairement arbitraires.