1997
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Alain Quinet, « Quels « dividendes de la paix » pour la France ? », Revue française d'économie, ID : 10.3406/rfeco.1997.1028
La baisse des dépenses militaires mondiales en part deP.I.В . observée depuis la fin des années quatre-vingt est d'ampleur très inégale selon les pays : forte aux Etats-Unis et dans les pays de l'ex-U.R.S.S., sensiblement plus faible en Europe de l'Ouest. Cette baisse des dépenses militaires bénéficie avant tout aux pays qui, comme les Etats-Unis, ont pu réduire leur déficit budgétaire, ainsi qu'aux pays qui ne disposent pas d'industrie militaire. Ceux-ci profitent pleinement de la baisse du taux d'intérêt « mondial » liée à la résorption des déficits publics et d'une augmentation du commerce civil. Dans le cas de la France, ces gains macro-économiques risquent d'être occultés dans l'immédiat par l'effort de rationalisation qui s'impose à notre outil de défense. L'adaptation de l'industrie de défense s'organise autour de trois axes dont on montre l'intérêt et les limites : maintenir un effort de recherche tout en favorisant les retombées vers la sphère civile ; faciliter la conversion des entreprises d'armement ; encourager les coopérations à l'échelle européenne.