1972
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Patrick Lecomte et al., « Les groupes d'action municipale dans le système politique local : Grenoble, Valence, Chambéry », Revue française de science politique, ID : 10.3406/rfsp.1972.419004
Les groupes d'action municipale dans le système politique local : Grenoble, Valence, Chambéry, par Jean-Pierre Bernard, Jean-Marc Blancherie, Patrick Lecomte Lors des élections municipales de mars 1965, une liste conduite par M. Hubert Dubedout, regroupant des organisations politiques de la gauche non communiste et des cadres, techniciens, animateurs... venus d'horizons divers, rassemblés au sein d'un Groupe d'action municipale, emporte la mairie de Grenoble. Ce succès inattendu et limité entraîne la création de nombreux groupes à l'image de celui de Grenoble. La rationalisation de l'expérience produit une idéologie intégrant certaines perspectives des partis de gauche mais s'inscrivant dans le cadre d'un renouvellement des pratiques politiques au niveau local. En mars 1971, les GAM affrontent les partis sur le terrain électoral. La comparaison des desseins et des méthodes des groupes de Valence et de Chambéry, en référence à l'expérience de gestion municipale poursuivie à Grenoble permet de tracer un bilan sommaire des convergences et des particularités de ces différentes tentatives. Ce bilan fait apparaître, en dépit de performances électorales variables selon la situation locale, d'une part une vision commune de la gestion et de l'animation de la cité, d'autre part une collaboration nécessaire et ambiguë avec les forces de gauche, le Parti communiste récusant l'expérience. L'originalité du projet des GAM ne se heurte-t-elle pas à la résistance des organisations politiques traditionnelles et, pour réussir, ne doivent-ils pas s'intégrer dans un système dont ils remettent en cause certaines des formes et des fonctions ? [Revue française de science politique XXII (2), avril 1972, pp. 296-318]