La stabilité des dirigeants des partis politiques : le personnel des directions nationales du Parti socialiste et du mouvement gaulliste

Résumé En Fr

THE STABILITY OF POLITICAL PARTY LEADERS : THE NATIONAL LEADERSHIP OF THE SOCIALIST PARTY AND THE GAULLIST MOVEMENT, by WILLIAM R. SCHONFELD It has been taken as an established fact since Roberto Michels that political party leaders remain in office for long periods, and that this stability confers oligarchic characteristics on the power phenomena that can be observed inside these organisations. Empirical analysis of the way changes in leadership take place in the Socialist Party and the Gaullist movement show that this view has no real basis in fact. Contrary, moreover, to a view commonly held by observers of the French political system, it transpires that the new Socialist Party, which is assumed to be the archetype as regards renewing and changing its personnel, demonstrates great stability in this respect, whereas mobility among the leaders of the Gaullist movement is three times greater. [Revue française de science politique XXX (3), juin 1980, pp. 477-505.]

LA STABILITÉ DES DIRIGEANTS DES PARTIS POLITIQUES : LE PERSONNEL DES DIRECTIONS NATIONALES DU PARTI SOCIALISTE ET DU MOUVEMENT GAULLISTE, par WILLIAM R. SCHONFELD On tient pour établi, depuis Roberto Michels, que les dirigeants des partis politiques restent longtemps en fonction et que cette stabilité confère un caractère oligarchique aux phénomènes de pouvoir observables au sein de ces organisations. L'analyse empirique du renouvellement des personnels dirigeants du Parti socialiste et du mouvement gaulliste montre que cette thèse est loin d'être sérieusement fondée. De plus, à l'encontre d'une idée bien reçue chez les observateurs du système politique français, il s'avère que le nouveau Parti socialiste, archétype supposé de la rénovation et de la transformation de son personnel, fait montre d'une grande stabilité dans ce domaine alors que le mouvement gaulliste connaît dans ses sphères dirigeantes une mobilité trois fois supérieure. [Revue française de science politique XXX (3), juin 1980. pp. 477-505.]