La constitution d'une science du politique, le déplacement de ses objets, et « l'irruption de l'histoire réelle » (deuxième partie)

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1983

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Pierre Favre, « La constitution d'une science du politique, le déplacement de ses objets, et « l'irruption de l'histoire réelle » (deuxième partie) », Revue française de science politique (documents), ID : 10.3406/rfsp.1983.411241


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Résumé En Fr

While French political science did not succeed, at the end of the 19th century, in forging an acknowledged specificity among competing approaches (see Part I, April 1983, p. 181-219), it found its originality in its manner of dealing with «political issues » that history brings to the forefront. In order to reform, one needs to know; and the need for knowledge was often overriding. A genuine « science of political topics » emerged which studied, among other things, the functioning of republican institutions, the «social question» and socialism and colonial problems. Varions newer problems remained outside its scope (anarchism, thé Dreyfus affair, etc.). Research based on this problematique allowed some major epistemological obstacles to be removed, but proved unable to impose a new scientificity which would have favored the discipline's development in France.

Si, à la fin du 19e siècle, la science politique française ne parvient pas à faire reconnaître sa spécificité au milieu des approches qui la concurrencent (cf. la première partie de cet article, dans cette même revue, numéro d'avril 1983, p. 181-219), elle trouve cependant son originalité dans sa manière de s'arrêter aux «questions politiques» que l'histoire amène sur le devant de la scène. Il s'agit de connaître pour réformer, mais l'impératif de connaissance va souvent l'emporter. Une véritable «science des questions politiques» se constitue, qui étudie notamment la question du fonctionnement des institutions républicaines, la question sociale et le socialisme, la question coloniale. En revanche, certaines questions trop neuves échappent à son emprise (l'anarchisme, l'affaire Dreyfus...). Une telle problématique permet à la recherche de lever certains obstacles épistémologiques majeurs, mais ne parviendra pas tout à fait à imposer une nouvelle scientificité qui eût hâté le développement en France de la discipline.

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