Le vote Front national dans les Bouches-du-Rhône : « Laboratoire » de l'alliance entre la droite et l'extrême droite ?

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1999

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Thierry Blöss et al., « Le vote Front national dans les Bouches-du-Rhône : « Laboratoire » de l'alliance entre la droite et l'extrême droite ? », Revue française de science politique, ID : 10.3406/rfsp.1999.395369


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Résumé En Fr

The front national vote in the bouches-du-rhône département : a « laboratory » for an alliance between the right and the far right ? Unemployment, insecurity and immigration are the main worries of the FN voters. The dépar­tement of Bouches-du-Rhône [in Southern France] embodies this trilogy. But are these factors sufficient to explain the Front National's electoral implantation in that département ? The article seeks mainly to answer that question. The data show that unemployment and the pre­sence of a foreign population have no direct impact on the elections and that conventional wisdom notwithstanding, the FN vote, particularly in Marseilles, does not correspond to the map of its parameters. A broader examination reveals a strong proximity between the electorate of the right-wing parties and that of the FN, judging from vote « transfers ». The origin of that phenomenon is clearly deeper than a simple alliance effect. It is to be sought in the local poli­tical tradition, in an ideological kinship between the right and the far right.

Chômage, insécurité et immigration sont les principales préoccupations des électeurs du FN. Les Bouches-du-Rhône réunissent de façon emblématique cette trilogie. Pour autant, ces facteurs suffisent-ils à expliquer l'implantation électorale de ce parti dans ce département ? C'est principalement à cette question que cet article tente de répondre. Les résultats obtenus montrent que le chômage et la présence de la population étrangère n'ont pas d'effet univoque sur les scrutins, et que, contrairement au sens commun, le vote FN, particulièrement à Marseille, n'épouse pas la cartographie de ces paramètres. Un examen élargi révèle une forte proximité entre l'électoral des partis de droite et celui du FN, si l'on en juge par le jeu des « transferts » de voix. L'origine de ce phénomène est, en toute hypothèse, plus profonde qu'un simple effet d'alliance. Elle est à rechercher dans une tradition politique locale, dans une parenté idéologique entre droite et extrême droite.

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