1970
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Christian Hannss, « Les glaciers les plus méridionaux des Alpes : Observations de morphologie glaciaire dans les Alpes maritimes, versant italien », Revue de Géographie Alpine (documents), ID : 10.3406/rga.1970.3506
. — La limite actuelle des neiges dans le groupe Malédia-Gélas est à 2 780 m, soit environ 50 m plus basse qu'au centre des Alpes orientales (groupe de la Dreiherren-Rötspitze). Par contre, du XVIIe au XIXe siècle, ces données étaient inversées, la situation étant de plus en plus accentuée pendant les différents stades du Tardiglaciaire. Au Würm la limite des neiges était 200 m plus basse dans les Alpes orientales que dans les Alpes du Sud. Les causes de ce phénomène sont surtout dans la répartition très différente des précipitations. La limite des neiges dans le groupe Malédia-Gélas s'est relevée entre 1930 et 1965 de 50 m au maximum. Les limites des neiges calculées d'après Kurovski et de Lichtenecker- Visser semblent donner des valeurs qui sont à peu près 70 m au-dessous de celles que l'on obtient d'après le procédé de Höfer. L'aspect extérieur des moraines du XVIIe et du XIXe siècle ne correspond pas avec l'image classique de ces dépôts étudiés dans les Alpes orientales (vallums d'un matériau assez fin du XIXe siècle nettement séparés de ceux du XVIIe siècle que dans la partie occidentale du groupe Malédia-Gélas). Les moraines devant les trois glaciers à l'E. du groupe en question redessinent cependant des oscillations qui affectaient depuis le XVIIe siècle beaucoup plus leur volume que leur longueur. Dans le détail, la séparation des moraines du XIXe et du XVIIe siècle dans le groupe Malédia-Gélas tout comme dans la plus grande partie des Alpes françaises s'avère extrêmement difficile car, à cause du climat particulier, les lichens n'y poussent pas.