1994
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Pierre Peltre, « Tentative de modélisation des lahars induits à Quito (Equateur) par une éruption cendreuse du volcan Pichincha », Revue de Géographie Alpine (documents), ID : 10.3406/rga.1994.3773
: Bâtie à 2 800 mètres d'altitude au flanc du volcan actif Pichincha (4 700 mètres), la ville de Quito encourt la menace d'une éventuelle éruption cendreuse, qui répéterait celle de 1660. Outre leurs conséquences directes (paralysie de la circulation, arrêt de la distribution d'eau potable, éventuels effondrements d'immeubles), les dépôts de cendres de 10 et 20 cm d'épaisseur pourraient provoquer une série de lahars dus aux profondes modifications de la dynamique du ruissellement sur les versants et aux fortes précipitations induites par la projection en altitude de poussières jouant le rôle de noyaux de condensation. Les volumes de boue mobilisés et susceptibles d'entrer dans la ville ont été évalués selon trois hypothèses (basse, moyenne, haute) en fonction de paramètres raisonnablement plausibles : pluie journalière de fréquence de retour décennale (52 mm) ; coefficient de ruissellement de 70 % ; mobilisation de 30 % des cendres déposées. On a tenté de cartographier l'extension dans la ville des quelque 25 lahars importants et simultanés auxquels on peut s'attendre à la suite d'une telle éruption cendreuse. La validité des hypothèses retenues est ensuite discutée. Ces hypothèses gagneraient à être confrontées aux observations effectuées après l'éruption de 1991 du Pi- natubo aux Philippines, où des conditions similaires à celles envisagées semblent avoir été réunies.