2002
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Gian Paolo Torricelli, « Traversées alpines, ville et territoire : le paradoxe de la vitesse », Revue de Géographie Alpine, ID : 10.3406/rga.2002.3090
: L'article propose un modèle qualitatif de l'évolution historique des relations entre la circulation et l'urbanisation dans les Alpes. D'une manière générale les villes alpines ont inscrit leur développement dans la lenteur des passages et des traversées, alors qu'elles ont perdu toute autonomie dès lors que ces trafics leur ont échappé. Aujourd'hui nombre de régions et de villes des Alpes tendent à devenir des quartiers de loisir ou résidentiels des régions métropolitaines péri-alpines. Mais en même temps les axes autoroutiers transalpins supportent une forte croissance des flux de poids lourds (jusqu'aux accidents meurtriers dans les tunnels du Mont-Blanc, du Tauern et du St.-Gothard), ce qui demande une régulation internationale, notamment pour transférer les marchandises en transit de la route au rail. Trois facteurs marquent ainsi cette évolution récente : la vitesse de traversée, la flexibilité du mode routier et la croissance de la demande de transport dans les régions extraalpines, qui s'inscrivent dans un climat de compétition économique, de production industrielle en flux-tendus et d'ouverture des frontières européennes.