1968
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Georges Colin, « Le dynamisme du vignoble champenois », Revue Géographique de l'Est (documents), ID : 10.3406/rgest.1968.2022
De 1952 à 1965, les expéditions de vin de Champagne sont passées de 30,5 à 78 millions de bouteilles ; ce dynamisme a changé plusieurs aspects du vignoble. Il s'étend passant de 10 000 à près de 15 000 ha. Le pourcentage d'accroissement des différents secteurs étant fonction de l'influence du négoce et de la disponibilité en terres d'appellation. Il se rajeunit ainsi qu'en témoigne le déclin des vieilles vignes et l'importance des jeunes plantations qui oscille entre 10 et 19 %. Le vignoble s'améliore par la disparition des cépages autorisés et l'extension des cépages nobles. Ce dynamisme a changé les structures du vignoble. Si la petite propriété se maintient, si le faire valoir direct reste prépondérant avec 80 % des surfaces, on constate un déclin de la petite exploitation. Les exploitations inférieures à 1 ha, sont passées de 82,4 à 72,2 % du nombre des exploitations et de près de la moitié à moins d'un tiers des surfaces. La grande propriété est représentée surtout par les négociants, 21 d'entre eux possèdent près de 2 000 ha. C'est dire leur importance puisqu'à ces 14 % du vignoble s'ajoute leur influence commerciale.