La spiritualité des officiers royaux au début du XVIe siècle : Antoine Robert, bourgeois de Paris et secrétaire du roi de Louis XI à François Ier

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1991

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Sylvie Le Clech-Charton, « La spiritualité des officiers royaux au début du XVIe siècle : Antoine Robert, bourgeois de Paris et secrétaire du roi de Louis XI à François Ier », Revue d'histoire de l'Église de France, ID : 10.3406/rhef.1991.3516


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Résumé En Fr

Antoine Robert, clerk of the high judicial court in Paris during the reign of Francis 1st, was one of the oldest royal secretaries when he died in 1521, on September. He is known to have given all his personnal assets and properties to the benedictin convent of the Blancs-Manteaux in Paris. His religious behaviour can be studied through three documents relating to his will, foundation and inheritance. So Antoine Robert, rather a rich and well educated laic seems to corroborate the weight of ideas which were brought from Flanders into France by the " Frères de la vie commune " and developped during the Reformation. The biblical and ancient authors' quotations contained in his will show that his religion is first tormented, obsessed by Jesus Christ and his death but finaly reaches to the serenity of the stoicism. The description of his personnal assets, paintings and books reveals these trends. Almost all the religious paintings, hung in bedrooms and studies, regard to the Childhood and death of Jesus Christ ans show the religious observances inherited of the " devotio moderna ", made of individual spirituality and penitence. The library reveals Antoine Robert's litterary testes, their changes and waverings. New platonics philosophers of the very first part of the XVIth century represent the humanism. St Augustin, st Jerome or the " ars moriendi " are well known since the Middle ages.

Antoine Robert, notaire et secrétaire du roi, a exercé son office à la grande Chancellerie de 1482 à 1521, date de sa mort. Sa particularité est d'avoir légué sa seigneurie du Plessis-Gassot, au couvent parisien des Blancs-Manteaux. Il laisse donc après lui un ensemble documentaire exceptionnel, constitué d'un volumineux inventaire après décès, d'une donation et d'un testament rédigé de sa main. Chacun de ces documents permet de comprendre ce qu'était la piété d'un bourgeois laïc, officier royal reconnu par ses pairs, à un moment intéressant de l'histoire de la communauté chrétienne. Antoine Robert meurt l'année même de l'excommunication de Luther. Son cheminement intellectuel doit beaucoup à la piété populaire de la fin du Moyen Âge aux courants de la devotio moderna des mystiques flamands mais aussi, de façon très éclectique, aux recherches des humanistes néo platoniciens de Florence à la fin du XVe siècle. La donation au couvent des Blancs-Manteaux dévoile les intentions d'Antoine Robert, personnage public, qui se veut le bienfaiteur le plus important de l'ordre. Elle illustre très bien la faveur dont jouissaient certains ordres mendiants auprès des classes aisées de cette époque. Le testament est celui d'un lettré qui cite saint Augustin, saint Jérôme et l'Ancien Testament. Enfin, l'inventaire après décès apporte sa contribution à deux titres : il révèle d'une part un amateur de tableaux religieux, qui apprécie les thèmes iconographiques les plus en vogue à la fin du XVe siècle, en particulier la Passion du Christ et un homme à la culture éclectique. Les 125 titres de la bibliothèque d'Antoine Robert résument l'acquis intellectuel d'un homme cultivé qui s'est formé dans les dernières années de la philosophie médiévale mais qui ne dédaigne pas les ouvrages de Marsile Ficin ou Pic de La Mirandole.

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