2008
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Thérèse-Marie Jallais, « Le Cheminement théologique de John Wesley (1703-1791) avec le catholicisme », Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, ID : 10.3406/rhpr.2008.1347
Les trois grandes périodes distinguées par les historiens pour rendre compte de l’évolution religieuse complexe de John Wesley (1703-1791) tendent à occulter une question récurrente dans toute l’oeuvre du fondateur du méthodisme : qu’en est-il de la perfection ? C’est dans la théologie de l’école française de la Contre-Réforme (Bérulle, les Oratoriens, le Saint-Sacrement) et, plus encore, dans la biographie de Gaston de Renty (1611-1649) par Saint-Jure (1651) que Wesley trouva sa réponse, qu’il adapta pour son public de culture calviniste et politiquement anticatholique. La perfection s’entend alors comme une mystique de l’action, très éloignée, donc, du piétisme. Elle renvoie à l’acception vétérotestamentaire et à la philosophie stoïcienne en opposition à l’idéal jamais atteint de la vision platonicienne.