2011
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Gilbert Vincent, « Cheminer, vivre, appartenir au monde. Perspectives herméneutiques », Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, ID : 10.3406/rhpr.2011.1568
La thèse du désenchantement du monde se vérifie, avant tout, avec la réduction de l’espace du vivre à des propriétés géométriques. La marche, à cet égard, ne serait-elle pas une forme de protestation contre un tel appauvrissement symbolique ? Même si le «monde » est largement désenchanté, la marche continue de s’offrir à nous comme une manière d’expérimenter et de penser le vivre par-delà l’alternative du naturalisme et du spiritualisme. Le marcheur, pourrait-on dire, fait l’expérience d’enjamber des distinctions qu’un dualisme récurrent fait passer pour des oppositions intraitables.