2004
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Laurence Lux-Sterritt, « Préserver l'action au sein de la clôture : le compromis des Ursulines de Toulouse (1604-1616) », Revue de l'histoire des religions, ID : 10.3406/rhr.2004.1400
En 1604, la congrégation ursuline de Toulouse se soustrait au modèle monastique pour catéchiser les filles de la ville. Or, en 1609, les congrégées décident de se cloîtrer. Comment comprendre cette décision a priori paradoxale ? C'est que, loin de souffrir la claustration comme un fardeau, les Ursulines la célèbrent comme moyen de préservation d'une vocation apostolique féminine alors en danger. En 1616, elles gagnent et la sécurité du statut religieux et la permission papale d'ouvrir quotidiennement leurs classes aux externes. Alliant ainsi leur vocation de catéchistes à la stabilité du couvent, les Ursulines deviennent l'une des congrégations religieuses les plus illustres de la France d' "Ancien Régime".