1988
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Steven Livesey, « Proportions in late-medieval universities : an examination of two treatises », Revue d'Histoire des Textes, ID : 10.3406/rht.1988.1300
Au cours des deux précédentes générations, il est devenu de plus en plus clair que le Tractatus de proportionibus de Thomas Bradwardine est un texte particulièrement important pour la philosophie naturelle du bas Moyen Age. Comme Anneliese Maier l'a montré en 1946, la « fonction » que Bradwardine utilisa dans son exposé sur le mouvement, loin d'être intrinsèquement contradictoire, réconciliait les apparences grossières de la nature avec les principes aristotéliciens fondamentaux du mouvement. Les historiens de la science, depuis les années 1940, et particulièrement Edward Grant, se sont intéressés à l'impact des proportions de Bradwardine sur les générations postérieures, notamment dans les œuvres de Nicole Oresme. Plus récemment, John Murdoch et Edith Sylla-ont suggéré que sa formulation de la théorie peut émaner du langage médiéval utilisé pour exprimer les proportions, combiné avec les énoncés explicites d'Aristote, dans sa Physique, sur la nature du mouvement. Mais on a relativement peu étudié la diffusion et l'usage du Tractatus dans la culture pédagogique du bas Moyen Age. Cet article veut attirer l'attention sur deux types de textes qui se sont développés à partir du Tractatus : les proportiones breues, et un commentaire littéral sur une portion du Tractatus, souvent attribué à John Dumbleton. L'article examine les manuscrits subsistants de chaque texte, détermine leur provenance et leur transmission, et évoque leur utilisation dans la communauté universitaire des XIVe et XVe siècles.