1990
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Pierre Corsetti, « Un nouveau témoin de l'Ars veterinaria de Pelagonius », Revue d'Histoire des Textes (documents), ID : 10.3406/rht.1990.1338
A part quelques fragments figurant dans un palimpseste du VIe siècle, la tradition directe de l'Ars ueterinaria de Pelagonius se limitait jusqu'à ce jour au ms. Florence, Bibl. Riccardiana 1179, copie effectuée pour Politien d'après un codex sanequam uetustus aujourd'hui disparu. Or les chapitres XII-XXXIII de cet ouvrage se lisent, dans un texte souvent écourté par rapport à celui du Riccardianus, aux pp. 182-233 du ms. Einsiedeln, Stifisbibl. 304 (VIIIe-IXe s.). L'historien de la médecine Charles Daremberg, qui avait examiné ce manuscrit sur place en 1857, fit exécuter une copie intégrale de la partie concernant Pelagonius, mais, pas plus que ceux qui ont décrit après lui le manuscrit, il ne réussit à en identifier correctement le contenu. Indépendant du modèle direct du Riccardianus, l'Einsidlensis permet non seulement de rectifier beaucoup de leçons fautives du manuscrit de Florence, mais aussi de récupérer plusieurs sections du traité de Pelagonius soit entièrement nouvelles soit connues jusqu'ici uniquement par la tradition indirecte (la Mulomedicina de Végèce et les Hippiatriques d'époque byzantine). Après une étude rapide de l'Einsidlensis, l'auteur publie les sections absentes du Riccardianus.