1992
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Alexander Alexakis, « Some Remarks on the Colophon of the Codex Parisinus Graecus 1115 », Revue d'Histoire des Textes, ID : 10.3406/rht.1992.1370
Selon son colophon, le Paris, gr. 1115 (P) fut écrit en 1276 par Leo Cinnamus, et fut déposé dans la bibliothèque impériale de Constantinople. L'archétype de Ρ est aussi décrit dans le colophon comme un manuscrit trouvé dans l'ancienne bibliothèque de l'Église de Rome. Cet archétype datait de 6267 A. M. (759 de l'ère byzantine). Le contenu de P, cependant, contredit la date du manuscrit et celle de son archétype. Les savants modernes ont repoussé l'authenticité de ces dates à partir de la présence d'un florilège iconophile aux ff. 253 v°-283 v° de P, et du caractère anti-latin d'un autre florilège sur lefilioque aux ff. 180 v°-220 v°. Selon l'opinion reçue sur ces deux florilèges, le premier devrait être postérieur au septième concile œcuménique (787), et le second devrait dater du milieu du IXe siècle. En outre, un florilège anti-latin aurait pu difficilement être copié pour la bibliothèque de l'empereur Michel VIII Paléologue favorable à l'union. L'article démontre que le florilège iconophile fut compilé en 770 par l'auteur de l'Adversus Iconoclastas (P. G., 96, 1348-1361). Qui plus est, il suggère que le florilège considéré comme anti-latin est en fait pro-latin et date de la période de Maxime le Confesseur. En utilisant l'ère alexandrine pour calculer la date de l'archétype de P, on obtient l'an 775 et, puisque aucun texte de P ne semble postérieur à cette date, l'auteur suggère que le colophon doit être pris au pied de la lettre.