L'évolution de la manière de traduire chez les Slaves au Moyen-Âge. Comparaison et édition de deux traductions slavonnes (Xe-XIVe siècles) de passages d'Irénée et d'un Pseudo-Augustin

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1994

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Francis Thomson et al., « L'évolution de la manière de traduire chez les Slaves au Moyen-Âge. Comparaison et édition de deux traductions slavonnes (Xe-XIVe siècles) de passages d'Irénée et d'un Pseudo-Augustin », Revue d'Histoire des Textes, ID : 10.3406/rht.1994.1412


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Résumé En Fr

The period between the birth of Slavonic letters in the mid-ninth century and the incorporation of the Balkan Slav states into the Ottoman empire in the late fourteenth and fifteenth centuries was one of intense translation activity, as the Slavs sought to assimilate Christianity in its Byzantine form. Over the same period there is a clear evolution from a freer to a more literal approach to translation. This is not so much due to the increasing influence of neoplatonism, according to which there is a natural and non conventional link between a thing (res) and the word by which it is designated (signum), as to the fact that because the principal function of Slavonic was to be a vehicle for translation rather than originality, the very structures of the language, both lexical and syntactic, became increasingly Graecized. This process is illustrated by an examination and edition of two translations, one of the early tenth century, the other of the fourteenth, of two passages, one taken from Irenaeus' Contra haereses, the other ascribed to Augustine, part of which has been traced to Vigilius of Thapso's Contra Felicianum.

Entre les débuts des lettres slavonnes au milieu du IXe siècle et l'incorporation des États slaves des Balkans dans l'Empire ottoman à la fin du XIVe siècle et au XVe siècle, on traduisit énormément de textes du grec en slavon ; les Slaves cherchaient en effet à assimiler le christianisme byzantin. Pendant ces six siècles, on constate clairement une évolution dans la manière de traduire, qui, d'abord assez libre, tend à devenir de plus en plus littérale. Ceci est dû moins à l'influence croissante du néoplatonisme, selon lequel il y avait une relation naturelle et non conventionnelle entre une chose (res) et le mot qui la désigne (signum), qu'au fait que, le slavon servant davantage à traduire des textes grecs qu'à exprimer des créations originales, le lexique et la syntaxe de cette langue se précisèrent de plus en plus. Ce processus est illustré ici : on édite et on étudie deux traductions, l'une du début du ΧΓ siècle, l'autre du XIVe, ayant chaque fois rendu en slavon deux extraits trouvés en grec, l'un tiré du Contra haereses d'Irénée, l'autre attribué à Augustin et dont une partie provient du Contra Felicianum (de Vigile de Thapse ?).

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