2007
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Sami Awad Aldeeb Abu-Sahlieh, « Rôle de la religion dans l’harmonisation du droit des pays arabes. Réflexions à propos du droit égyptien et des travaux de la Ligue Arabe », Revue internationale de droit comparé, ID : 10.3406/ridc.2007.19518
La religion musulmane a été et reste un des facteurs d’unité politique des Arabes, mais cela n’est pas le cas sur le plan législatif en raison de la vision musulmane du droit selon laquelle Dieu a fait pour chaque communauté une loi qui doit la régir. C’est le système de la personnalité des lois et des juridictions fixé par le Coran. Ce système a pris fin après la création de la Turquie moderne qui abolit les lois et les tribunaux religieux et institua un système législatif et judiciaire unifié régissant tous ses citoyens, quelle que soit leur religion. Mais d’autres pays qui faisaient partie de l’empire ottoman continuent à l’appliquer. C’est le cas de l’Egypte qui, tout en abolissant les tribunaux religieux en 1955, ne parvient pas à unifier les lois des différentes communautés religieuses, des lois forcément divergentes et conflictuelles. La ligue arabe et le Conseil de coopération des pays arabes du Golfe tentent aussi d’unifier le droit arabe, mais en partant du droit musulman. Ceci a pour conséquence le maintien de normes discriminatoires à l’égard des femmes et des non-musulmans.