Le problème de la nature juridique de la richesse minérale

Résumé En Fr

This work provides a critical analysis on the different theories developed by Chilean authors regarding the legal nature of mineral resources. According to the author, the two predominant thesis on this theme, the «Public Domain » («Eminent Domain » ) and the «Patrimonial » theories, are actually unsustainable due to their lack of necessary coherence with the structure of the contemporary Chilean legal system, and thus, will be facing an inevitable disuse and consequential disappearance. Therefore, he proposes a novel point of view : That the legal nature of mineral materials, as well as the kind of relation that the State has with them, can only be explained through the «publication » institution. Undoubtedly, the mineral wealth is a key element in the economy of every country in which it may be found. Moreover, its discovery and extraction, as well as the development of the skills required for its proper usage, has been a major concern not only in our society today, and specifically in our country, but of all kinds of civilizations throughout history. Therefore, it is of a real importance to determine the legal nature that these mineral materials have, as well as their relationship with the State, primary holder of broad powers/ potestas. Here, we will critically review the different theories that have been developed in our Doctrine, Legislation and Jurisprudence (Case Law) in order to explain the legal nature of Chile’s mineral wealth, but not before explaining briefly the basic institutions of Chilean Mining Law.

À partir du principe de base de la discipline du droit minier (l’élimination du pouvoir de disposition des propriétaires du sol sur des substances minérales déterminées), l’auteur analyse les deux systèmes du «domaine » minier qui, fondamentalement, ont existé dans le droit historique et comparé : le système régalien, dans lequel l’État s’approprie in rerum natura les minéraux ; et le système de la liberté minière dans lequel, il n’y a pas d’appropriation par l’État. Ce travail tente de prouver que l’évolution de l’un ou de l’autre système est évidente au Chili, le système régalien semblerait formellement y régir, comme carapace littérale, mais, en réalité, il implique seulement l’existence d’une interdiction préalable générale à exploiter les mines, sous réserve d’obtenir une «concession » ; une concession qui, là aussi, n’est que formellement créée par un pouvoir discrétionnaire (comme semble l’être tout acte de concéder) mais qui, en réalité, n’est qu’une autorisation avec un pouvoir discrétionnaire très réduit ; et, en défense du principe de priorité et de juridicité, les pétitionnaires, ont un véritable droit subjectif à devenir titulaires de l’autorisation à explorer ou à exploiter la richesse minérale.