2016
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Constance Grewe, « L’impact de la protection internationale des droits de l’homme sur le droit constitutionnel comparé : flux et reflux », Revue internationale de droit comparé, ID : 10.3406/ridc.2016.20738
L’engouement dont bénéficie aujourd’hui le constitutionnalisme dilue les frontières avec le droit international et tend à une extension illimitée du droit constitutionnel de manière à absorber la protection internationale des droits de l’homme. Dès lors, le champ disciplinaire s’élargit : aux comparaisons purement horizontales s’ajoutent des analyses plus verticales consacrées aux interactions. Cette extension du droit constitutionnel trouve cependant ses limites dans l’autonomie du droit international. Mais en raison du possible déplacement des appartenances normatives, ces limites s’avèrent fluctuantes. L’autonomie des disciplines juridiques concernées s’en trouve atténuée. Admettre pour autant que le droit constitutionnel comparé constitue une discipline distincte du droit comparé demeure néanmoins problématique. Cela impliquerait en effet de pouvoir tracer une ligne de démarcation claire entre le droit international et le droit constitutionnel ou bien à revenir vers une comparaison purement horizontale. C’est pourquoi il est conclu ici que la protection internationale des droits de l’homme se rattache autant au droit international qu’au droit comparé.