2018
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Marc Stéphane José Mgba Ndjie, « La lutte contre la corruption au Cameroun : un effort inachevé », Revue internationale de droit comparé, ID : 10.3406/ridc.2018.20923
Les obstacles qui entravent la lutte contre la corruption en général, au sens des Conventions internationales constituent des blocages qui minent l’État de droit. Il existe donc des carences juridiques avérées, doublées d’une volonté politique peu appréciée de la part des citoyens. La preuve de la commission des actes de corruption n’est pas évidente à rapporter, la non consécration de l’infraction d’enrichissement illicite freine la politique publique et criminelle de lutte contre la corruption. La déclaration des biens prévue dans la Constitution et secondée par une loi n’est pas effective, cela nous permet de saisir que la hiérarchie des normes a un revers, celui de la non application d’un texte supérieur à cause d’un texte inférieur. Les gouvernants résistent souvent à se conformer aux prescriptions conventionnelles, ce qui se manifeste par des ratifications inexistantes ou lentes, avec un suivi approximatif des mesures dans l’ordre interne. Les citoyens se méfient des juridictions, ce qui se manifeste par le nombre de restitution peu enthousiaste du corps du délit devant les juridictions répressives.