2004
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Éric Mulot, « Les ONG au secours de la Banque mondiale », Recherches Internationales (documents), ID : 10.3406/rint.2004.3213
Depuis les années 1990, la Banque mondiale n'a pas ménagé ses efforts pour impliquer et consulter la «société civile» dans les politiques de développement qu’elle finance. Ce revirement de la Banque représente une réponse stratégique à des critiques émises dans les années 1980 à l'encontre des effets sociaux des politiques d’ajustement structurel. Le discours de la Banque, loin d'être neutre, limite en effet essentiellement la «société civile» aux Organisations non gouvernementales (ONG) et fondations d’entreprises, excluant ainsi les partis politiques ou les syndicats. On assiste à l'apparition d'une instrumentalisation des ONG par l’État et la Banque mondiale qui remet en cause l’État social. Les ONG devenant ainsi de simples sous-traitants des administrations publiques dans la mise en œuvre de politiques sociales ciblées.