Mondialisation et Méditerranée

Résumé Fr

Au lendemain des indépendances, dans les années soixante, s’esquissent les grands traits des rapports Nord-Sud laissant espérer au tiers-monde un rôle accru dans les affaires du «village mondial». Puis, le «tout marché» balaye ces espérances, entraînant un «désenchantement du développement» au fur et à mesure que s’imposait une «mondialisation différentialiste». La troisième phase de la mondialisation porte les thèmes du droit à la mobilité humaine et de la prise en compte de l’espace environnemental mondial. Le besoin d’une «gouvernance mondiale» associant une multitude d’acteurs publics et civils se décline à l’échelle de l’espace euroméditerranéen où il s’agit de gérer une proximité humaine et culturelle résultant de la géographie et de l’histoire. C’est un défi qui est aussi un atout à saisir, à condition de penser l’Europe moins comme un repli continental que comme un régionalisme ouvert et dynamique, et de penser l’espace euroméditerranéen en mobilité, civilité et citoyenneté partagées.