Praeindogermanica

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1955

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Johannes Hubschmid, « Praeindogermanica », Revue internationale d'onomastique, ID : 10.3406/rio.1955.1472


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Résumé Fr

Le fr. piton ‘sommet de la montagne en pointe’ paraît représenter un radical pré-indo-européen. Il correspond au bearn. pitoû ‘id.’. Celui-ci est inséparable du béarn. pite ‘pointe de rocher’, pitre ‘id.’, pitangue ‘piton’, pitarrèt ‘petit piton’, etc. Le béarn. pitangue suppose une base préromane *pīttanka, formée à l'aide d’un suffixe toponymique assez répandu. Le même suffixe, -anka (> -anga), sert à former des diminutifs en basque. Dans les inscriptions hispaniques et gauloises, -anco est attesté comme suffixe anthroponymique : Paterno Eburanco ; nautae Aruranci. De même en catalan et dans les patois de la Suisse romande : Flixanco ‘habitant de Flix’ ; Vwarnerā ‘habitant d’Yvorne’ (fém. -ātse ). Dans le cat. et it. calanco ‘petite cala ’ (‘baie, crique’), mot d’origine romane, et dans le port. dial, poçanco ‘petit poço ’ (‘petit puits’), la fonction du suffixe est identique à celle du suffixe basque correspondant. Le suffixe -anko exprime, dans tous les exemples qu’on peut citer, une certaine relation avec le mot de base (cf. sarde kalanka ‘fente, précipice, caverne’, kala ‘tanière'). On ne peut guère séparer ce suffixe -anko, -anka des suffixes indo-européens -enko / -onko-/ -oko-qui expriment surtout l’appartenance. Comme -anka est aussi attesté en Sardaigne, il faudra l’expliquer de la même manière que les mots sardes d’origine préromane qui ressemblent à des mots d’origine indo-européenne. Il s’agit donc d’un suffixe indo-européen introduit dans les langues méditerranéennes à une époque très ancienne. Le suffixe du béarn. pitre, probablement -ara, n’est qu’une variante phonétique de -arra, d’origine pré indo-européenne. Le radical *pītt apparaît en basque : apita ‘endroit en pente, montueux’. L’a de la première syllabe doit être un préfixe assez fréquent en basque, et qui se retrouve dans beaucoup de mots préindo-européens de l’Europe occidentale, orientale, de l’Asie mineure et du Caucase. duit dans les langues méditerranéennes à une époque très ancienne. Le suffixe du béarn. pitre, probablement -ara, n’est qu’une variante phonétique de -arra, d’origine pré indo-européenne. Le radical *pïtt~ apparaît en basque : apita ‘endroit en pente, mon-tueux’. L’a de la première syllabe doit être un préfixe assez fré¬ quent en basque, et qui se retrouve dans beaucoup de mots pré¬ indo-européens de l’Europe occidentale, orientale, de l’Asie mineure et du Caucase.

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