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Clarisse Ouedraogo, « Les sanctions alternatives et complémentaires aux peines classiques en droit de l'environnement : étude comparative (France et Burkina Faso) », Revue juridique de l'Environnement, ID : 10.3406/rjenv.2000.3825
Les atteintes à l'environnement constituent une nouvelle forme de délinquance à laquelle les sanctions pénales classiques ne sont pas toujours adaptées. C'est ainsi qu'en la matière, les systèmes législatifs français et burkinabé ont multiplié les sanctions alternatives et complémentaires aux peines traditionnelles. Certaines de ces sanctions sont prononcées par le juge judiciaire statuant en matière pénale. L'on note à ce titre des sanctions se traduisant par une obligation de faire telles que la remise en état, le travail d'intérêt général, peines se révélant être d'une utilité certaine en matière de protection de l'environnement, mais dont l'application n'est pas encore très généralisée. Mais d'autres sanctions alternatives et complémentaires, non moins utiles, telles que les privations ou restrictions de droits, les mesures de publicité, les confiscations, sont souvent prononcées, pour une meilleure adaptation de la répression au domaine de l'environnement. L'administration dispose également d'un important pouvoir de sanction en matière d'environnement, non seulement à travers le mécanisme de la transaction, mais aussi en infligeant parfois des sanctions à caractère réel au délinquant. Se pose alors le problème du cumul des sanctions qui se heurte au principe de la proportionnalité des peines.