2003
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Delphine Sombetzki-Lengagne, « Commentaire de la loi n° 2003-347 du 15 avril 2003 relative à la protection de l'environnement en Antarctique », Revue juridique de l'Environnement, ID : 10.3406/rjenv.2003.4190
La tradition antarctique française, la maîtrise française de la recherche en Antarctique et sa participation active à la gestion collective de l'Antarctique ont fait de la France un pilier du « système Antarctique ». Ayant largement contribué à la rédaction du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, signé à Madrid en 1991, la France n'avait toujours pas en 2003 traduit en droit national les stipulations de ce texte international. La loi n° 2003-347 du 15 avril 2003 vient combler ce retard non justifié. Cette loi vise à contribuer à la protection d'un environnement remarquable : l'objectif est de préserver notamment la richesse des écosystèmes antarctiques et la mémoire du passé de notre planète. Le dispositif proposé repose essentiellement sur l'obligation de déclaration et d'autorisation de toute activité exercée sur ce continent. Le champ d'application territorial des dispositions législatives est défini conformément au Traité sur l'Antarctique : est ainsi concernée la superficie réelle de l'Antarctique, doublant durant l'hiver austral. Outre le fait de préciser quels activités et intérêts sont concernés par le dispositif de protection, la loi associe l'obligation de réaliser une étude d'impact environnemental à un régime de déclaration préalable ou d'autorisation. L'efficacité du dispositif est garantie par un régime de sanction très dissuasif.