1997
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Marie-Josèphe Lussien-Maisonneuve, « Contagion néo-gothique et urbanisme dans les villes septentrionales au XIXe siècle. », Revue du Nord, ID : 10.3406/rnord.1997.5247
Au cours du XIXe siècle, certaines voix exaltent une atmosphère où la conception de l'architecture, la réhabilitation de l'artisanat et l'art de vivre sont inspirés d'un XIIIe siècle plus ou moins idéalisé. Au sein de quelques grandes villes septentrionales, Valenciennes, Douai, Roubaix, Lille etc., des architectes et quelques responsables de l'organisation urbaine, tentent de concevoir les formes monumentales les plus idéales au sein d'un parcellaire adapté, afin d'abriter la vie d'individus et de groupes humains exemplaires. Ils sont influencés par les écrits et les programmes édilitaires, utopiques ou en cours d'exécution, de quelques personnalités qui œuvrent dans un climat néo-médiéval, notamment en Belgique et en Grande- Bretagne. Le cas du quartier Vauban à Lille est particulièrement exemplaire. De 1875 à 1914, il développe des formes néo-gothiques en contaminant successivement des sièges d'institutions prestigieuses, des collèges, des maisons privées voire des usines.