Pour ou contre Sainte-Beuve ?

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2000

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Résumé En Fr

« Sainte-Beuve is not dead». This is the much more favourable message that has been emerging lately from scientific and editorial circles. The hour has come, therefore, to revive along fresh lines the old debate between determined but sometimes obscurely repentant adversaries (Proust), and sometimes acidic defenders (José Cabanis). It is certainly difficult to forget some of things one reproaches him for, like staying seated «on the slopes of moderate hillsides » or lacking artistic sensitivity. However, we often find that, on a good many subjects, Sainte-Beuve produces both theses that would normally merit being shot down by critics of Proust and theses that say exactly the opposite. With him, this is not a case of uncertainty or humour, but principle. It is also worth rereading, without prejudice, this critical work that includes new elements and, in certain respects, is unsurpassed. This is particularly because of the keen attention he pays to faits de langue and faits de style, and his very modern distrust of positivist explanations of works.

« Sainte-Beuve n'est pas mort» : c'est ce qui ressort d'une actualité éditoriale et scientifique qui lui est ces derniers temps bien plus favorable. L'heure est donc venue de reprendre sur nouveaux frais le vieux débat qui oppose adversaires résolus mais parfois obscurément repentants (Proust), et défenseurs parfois acides (José Cabanis). Difficile certes d'oublier quelques-uns des griefs qu'on lui fait : celui d'être resté assis «sur le versant des coteaux modérés», ou celui d'avoir manqué de sensibilité artistique. Mais sur bien des sujets, il est commun de trouver conjointement chez Sainte-Beuve les thèses qui méritent ordinairement le feu des critiques de Proust et les thèses contraires : affaire, chez lui, non d'incertitude ni d'humeur, mais de principe. Aussi convient-il de relire sans préjugés cette œuvre critique porteuse de nouveautés et, à certains égards, insurpassée : en raison, en particulier, de son attention aiguë aux faits de langue et de style, et de sa méfiance toute moderne à l'égard de l'explication positiviste des œuvres.

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