1988
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Frédéric Manns, « « Le péché, c'est Bélial » Un : 3,4 à la lumière du judaïsme », Revue des Sciences Religieuses, ID : 10.3406/rscir.1988.3084
En nous basant sur la LXX et sur la littérature rabbinique, nous proposons de traduire hê amartia esti anomia : le péché, c'est Bélial, c'est-à-dire celui qui fait rejeter le joug de la loi. L'alternative anarma-transgression ou anomia-mystère d'iniquité est alors résolue. Le terme Bélial inclut l'un et l'autre sens. Anomia est ainsi la puissance hostile à Dieu qui s'oppose au Royaume et qui amène les hommes à abandonner le joug de la loi. Admettre cette hypothèse de lecture n'équivaut pas à réduire la première lettre de Jean à n'être qu'un écrit juif d'inspiration qumranienne. Cette épître chrétienne conserve son originalité.