1989
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André Méhat, « Le Concile d'Arles (314) et les Bagaudes », Revue des Sciences Religieuses, ID : 10.3406/rscir.1989.3114
On a exagéré l'importance du canon 3 du Concile d'Arles de 314 pour l'histoire de l'Église et de ses rapports avec la militia. Rien n'indique qu'il ait répondu à une requête de Constantin. Il ne condamne pas une « objection de conscience », rare avant lui, ni même une éventuelle désertion à motif religieux, mais la désertion pure et simple qui, loin d'être à l'époque un acte de non-violence, aboutissait le plus souvent dans le banditisme ou dans la révolte des Bagaudes, violente et dangereuse pour les populations civiles. Il n'a pas mis fin à l'« antimilitarisme chrétien », qui a continué au IVe siècle.