2010
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Didier Jézéquel et al., « Bilan hydrique du lac Pavin / Water balance of the lake Pavin », Revue des sciences naturelles d'Auvergne (documents), ID : 10.3406/rsna.2010.1037
Le lac Pavin présente un bilan hydrique en apparence déficitaire, ce qui suppose des apports sous-lacustres complémentaires. Cependant, jusqu’à présent, les apports et départs aériens eux-mêmes étaient très mal contraints, ce qui limitait la fiabilité d’un tel bilan. Le but de cette communication est d’améliorer la connaissance de ce bilan. De nouvelles et nombreuses mesures, réalisées entre mai 2006 et février 2008, des débits de 12 ruisseaux alimentant le lac ont conduit à un débit moyen annuel de l’ensemble des ruisseaux de 2160 ± 300 m3j-1. L’essentiel des apports par les ruisseaux ou les sources de surface (≥ 90%) se situe dans le secteur sud-est du lac. Par ailleurs, la composition chimique des différents apports (17 ruisseaux ou sources) permet de distinguer au moins 3 types d’arrivées correspondant à 3 réservoirs souterrains différents. Le débit de l’exutoire, mesuré en continu par un capteur de niveau, été estimé en moyenne à 5720 ± 500 m3 j-1. De nouvelles données de 14C (du carbone inorganique dissous) mettent en évidence une intrusion d’eau minérale à environ 68 m de profondeur. Son débit (150 m3 j-1) et le taux d’évaporation (300 m3 j-1) sont réestimés au moyen des isotopes de l’oxygène. Une analyse fine des profils de température permet de mettre en évidence des intrusions d’eau peu minéralisée dont l’influence est perceptible jusqu’à 53 m de profondeur environ. Une sortie d’eau provenant du haut du monimolimnion est par ailleurs identifiée, mais son débit est insignifiant. On établit ainsi un bilan hydrique du lac. Le temps de résidence de l’eau dans le monimolimnion est estimé à 90 ans. Un modèle global indique que l’état stationnaire met plus de 2 siècles à s’établir. A ce bilan hydrique, on ajoute un bilan de certains éléments dissous.