Fantasia dans la bibliothèque. Les représentations sont des faits sociaux : modernité et post-modernité en anthropologie

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1985

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Paul Rabinow, « Fantasia dans la bibliothèque. Les représentations sont des faits sociaux : modernité et post-modernité en anthropologie », Études rurales, ID : 10.3406/rural.1985.3063


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Résumé En Fr

Fantasia in the Library. Representations are social facts: Modernity and Postmodernity in Anthropology. Beginning with a detailed critique of J. Clifford's essay On Ethnographic Authority, the author moved toward a rejection of any kind of « textualist meta-anthropology », however dialogical or polyphonic its emphases. While he acknowledges the critical, genealogical importance of making visible the tropes of ethnographic writing, the author doubts the adequacy of esthetic or literary approaches to do more than analyze a crisis in representation. They cannot effectively generate social diagnosis or political solutions. He directs attention toward concrete, institutional analyses of the dynamics of interpretative communities. If power relations between ethnographers and the people with whom they work are now more visible, the micro-relations among the anthropological interpretative community have been less well studied. This general emphasis, which is explored at length, suggests the need for another approach focusing on the sociology of science and the institutional history of discursive formations.

A partir d'une critique approfondie de l'essai de J. Clifford sur l'Autorité en ethnographie, l'auteur conteste la légitimité de la « méta-anthropologie textualiste » sous toutes les formes qu'elle est susceptible de revêtir et quelle que puisse être l'importance qu'elle attache à la promotion d'une écriture dialogique et polyphonique. Il approuve certes, dans sa dimension à la fois critique et historique, l'entreprise qui consiste à mettre en évidence les tropes inhérents à l'écriture du texte ethnographique ; mais il s'interroge sur la possibilité de dépasser, par le biais d'une démarche empruntant à l'esthétique et aux courants contemporains de la critique littéraire, le constat d'une crise des représentations. Elle ne peut, soutient-il, établir un diagnostic en termes sociologiques ou élaborer des solutions politiques. Il attire l'attention sur l'intérêt d'analyses concrètes portant sur l'évolution de l'école interprétative en anthropologie. Si la question des relations de pouvoir entre ethnographes et ethnographies a été bien posée et la réalité de ces relations mise au jour, on s'est beaucoup moins intéressé aux systèmes de micro-relations internes à l'univers de l'anthropologie interprétative. L'auteur souligne ainsi l'urgence d'une sociologie du savoir scientifique et d'une histoire des institutions au sein desquelles naissent et se développent les formations discursives.

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